D’importants changements en perspective pour les sites web de voyages
Lorsqu’un voyageur réserve son voyage auprès d’une agence de voyage classique, il est protégé par les garanties liées au voyage en cas de problème. Pourquoi un internaute qui effectue une réservation en ligne ne pourrait-il pas lui aussi bénéficier de ce même type de protection ? Pour que cela soit possible, l’UE voudrait appliquer le principe de la garantie pour les voyageurs au commerce électronique.
Depuis 1990, l’UE a promulgué une directive dans le but de protéger les vacanciers qui réservent une formule de voyage combinant un vol, la location d’un véhicule, un hôtel, etc. Cette directive exige qu’une partie se porte toujours garante pour la bonne exécution de tous les services compris dans la formule, ainsi que pour le voyage de retour en cas de faillite du tour-opérateur.
De nos jours, le consommateur réserve cependant de plus en plus souvent ses voyages en ligne en combinant lui-même les vols, les hôtels ou encore la location d’une voiture. Ce faisant, il utilise aussi parfois des services d’agents qui collaborent entre eux, et il peut donc p. ex. aussi régler la location d’un véhicule via le site web sur lequel il réserve son vol. Peut-on considérer cela comme une formule de voyage classique pour laquelle la garantie pour les voyageurs s’applique ? La réponse est malheureusement négative, alors que 67 % des Européens croient que c’est le cas.
Pour pallier ce manque de clarté, l’UE a rédigé une proposition visant à amender la directive de 1990 en tenant compte du commerce électronique. Il devrait ainsi bientôt y avoir un droit d’annulation, l’augmentation de prix devrait rester limitée à 10 %, et un dédommagement devrait être garanti en cas de vacances tombant à l’eau.
Les nouvelles mesures devraient donc protéger tous ceux qui achètent des vacances « sur mesure », qu’il s’agisse de packages all-in ou de nouvelles formules de voyage via réservations en ligne. Les propositions devraient être présentées aux États membres et au Parlement européen avant l’été de 2014, afin de pouvoir entrer en vigueur en 2016.