Le potentiel de croissance de la Belgique dépasse celui des Pays-Bas dans le secteur du commerce en ligne!
La Belgique fait pour la première fois partie du top 10 des pays ayant le plus grand potentiel de croissance dans le secteur du commerce en ligne. Notre pays a grimpé de pas moins de 15 places dans le top 30, dépassant ainsi les Pays-Bas. Ce bel effort de rattrapage mérite toutefois quelques explications…
Pour la troisième année consécutive, le bureau d’études A.T. Kearney a présenté son Global Retail E-Commerce Index, un top 30 des pays qui affichent le plus grand potentiel de croissance dans le secteur du commerce en ligne. La liste tient compte de neuf variables, dont quelques facteurs macroéconomiques et l’adoption de technologies par les utilisateurs, leur comportement d’achat, et l’infrastructure. Pour établir ce document, les indicateurs du marché de détail actuel sont équilibrés par les indicateurs qui prévoient un potentiel de croissance futur.
La Belgique fait partie d’un des pays qui figure dans ce top 30. Mieux encore : notre pays est celui qui a grimpé le plus rapidement dans ce classement, passant de la 24ème à la 9ème place, soit une avancée de pas moins de 15 places. Elle fait ainsi partie, tout comme le Danemark, des pays qui connaissent la plus forte croissance dans ce classement.
En tête du classement général, on retrouve les États-Unis, qui ont détrôné la Chine. En Chine, le potentiel de croissance est en train de ralentir, tout comme dans d’autres marchés asiatiques. Le Japon a notamment chuté de 2 places, tout comme la Corée du Sud, et Singapour a carrément reculé de trois places. L’étude met d’ailleurs l’accent sur le besoin d’adopter d’une approche omnicannal. Il ne suffit plus d’être présent sur le Web ; la combinaison avec un magasin traditionnel, même s’il ne s’agit que d’un point de retrait ou d’une vitrine permettant de voir les produits, est devenue une nécessité.
Un bel effort de rattrapage
Le fait que la Belgique dépasse les Pays-Bas (qui se retrouvent en 13ème place) dans ce classement est une excellente nouvelle ; au cours de ces dernières années, notre pays était en effet quelque peu à la traîne en ce qui concerne le commerce électronique, et il semblait que les entreprises néerlandaises étaient en train de rogner sur la part de marché belge. Des mesures prises récemment en vue de promouvoir le commerce électronique en Belgique semblent avoir porté leurs fruits. Le fait d’avoir autorisé le travail de nuit dans le secteur de la logistique ne fera que renforcer la position concurrentielle des entreprises belges. Ces dernières avaient trop souvent dû assister, impuissantes, au triste spectacle des boutiques virtuelles étrangères qui réussissaient à séduire les clients grâce à des livraisons promises dans les 24 heures ou carrément le jour même, alors que les boutiques en ligne belges, qui se retrouvaient face au problème de l’interdiction de travailler durant la nuit, ne pouvaient rien faire face à ce problème. La livraison de colis le dimanche assurée par bpost est elle aussi un nouveau service supplémentaire qui est vraiment le bienvenu.
Dans l’étude, on retrouve encore d’autres détails concernant la Belgique. On peut notamment y lire que la plupart des habitants ont une connexion à Internet, et que plus de la moitié des internautes font du shopping en ligne. La Belgique dispose d’une infrastructure et d’un transport de qualité, et l’étude prévoit donc une croissance de 25 % par an jusqu’en 2020, surtout dans les secteurs de l’habillement, de l’alimentation et de l’électronique.
Les boutiques en ligne répondent aux attentes des clients
Ce qui est bon à savoir, c’est ce à quoi le consommateur belge s’attend avant tout de la part des boutiques en ligne : des prix attrayants, de la praticité, la possibilité d’essayer des produits sans prendre de risques – des attentes auxquelles les plus grands sites répondent. Amazon offre en effet des envois gratuits vers la Belgique, Carrefour a ouvert son premier centre « click & collect » à Auderghem (50 autres centres suivront bientôt), et Albert Heijn a lui aussi opté pour ce concept. La chaîne de supermarchés Colruyt est déjà présente depuis plus longtemps sur ce marché avec son service Collect & Go, qu’elle compte toutefois développer. Delhaize a enregistré une hausse de 48 % de ses ventes en ligne et mise à fond sur ses plateformes de commerce en ligne, et Vanden Borre adopte elle aussi une stratégie multicanal.
Tout cela n’est possible que si la logistique suit. La reprise de l’entreprise de services logistiques Kiala (connue pour ses points de retrait) par UPS est un signe prometteur. Et maintenant que le travail de nuit a été autorisé dans les centres de distribution, plus rien ne pourra arrêter l’expansion du commerce électronique belge !