Le détournement de domaine et le cybersquatting se ressemblent, mais ont des intentions différentes. Dans le cas du détournement de domaine, un domaine existant est pris en charge pour accéder aux données de l’entreprise ou dans le but d’abuser de l’identité de la marque.
Le cybersquatting consiste à enregistrer précocement certains noms de domaine pour les revendre plus tard avec un profit important. Dans ce blog, nous discuterons de la manière dont ces pratiques fonctionnent, des risques encourus et de la manière de protéger efficacement votre réputation en ligne.
Qu’est-ce que le détournement de domaine ?
Le détournement de domaine est une forme de vol en ligne où un soi-disant pirate de domaine tente de prendre le contrôle de votre nom de domaine. Dans ce cas, une personne malintentionnée essaie de voler votre nom de domaine, par exemple en piratant le compte chez votre registrar ou en se faisant passer pour le propriétaire légitime.
Ainsi, les pirates de domaine peuvent utiliser votre site web à leur profit, comme rediriger les visiteurs vers un autre site ou accéder à des informations personnelles.
Exemple de détournement de domaine
Imaginons : vous avez une boulangerie appelée « Le Délice de Pâte », avec « ledeclicedepate.fr » comme nom de domaine. Tout à coup, vous constatez que vous n’avez plus accès à votre site, et une autre page, qui n’a rien à voir avec votre entreprise, apparaît. Un hacker a détourné votre domaine. Quelqu’un a accédé à votre nom de domaine via votre registrar et l’a pris en charge. C’est un exemple de détournement de domaine : votre domaine a été volé et est maintenant utilisé à mauvais escient.
Qu’est-ce que le cybersquatting ?
On parle de cybersquatting lorsque des cybersquatteurs enregistrent intentionnellement un nom de domaine qui ressemble à celui d’une entreprise ou d’une marque connue, sans en avoir les droits. Leur objectif est de réaliser un profit important en revendant ultérieurement le nom de domaine à l’entreprise qui devrait en être le propriétaire légitime.
Exemple de cybersquatting :
Imaginons : vous avez une entreprise appelée « Travaux de Rénovation Stijn » et un cybersquatteur enregistre le domaine « travauxstijn.fr » avant vous. Le cybersquatteur propose ensuite de vendre le nom de domaine à un prix très élevé, espérant que vous acceptiez de l’acheter.
Quels sont les quatre types de cybersquatting ?
- Typosquatting : enregistrer des domaines similaires à des marques connues, mais avec des fautes d’orthographe (par ex. « albert-hain.fr » au lieu de « albertheijn.fr »).
- Marque squatting : enregistrer des noms de domaine contenant des noms de marque ou d’entreprise existants pour les vendre plus tard au détenteur de la marque.
- Squatting d’identité : enregistrer des noms de domaine avec le nom d’une personne célèbre pour les exploiter ou les revendre.
- Squatting par chantage : enregistrer un domaine que l’entreprise pourrait vouloir utiliser, dans le but de demander des sommes importantes pour le transfert.
Un moyen non éthique ou créatif de gagner de l’argent ?
Le cybersquatting est généralement considéré comme non éthique, car il exploite la valeur ou la réputation d’une marque sans autorisation. Les entreprises peuvent subir des pertes financières et les clients peuvent être trompés.
C’est en fait une forme d’exploitation où le cybersquatteur cherche à profiter du succès d’autrui.
Absence de législation claire
En Belgique et aux Pays-Bas (contrairement aux États-Unis), il n’existe pas de loi claire pénalisant le cybersquatting, ce qui amène certains à voir l’enregistrement stratégique de noms de domaine comme une façon créative de gagner de l’argent.
Malgré l’absence de loi spécifique contre le cybersquatting, il existe des options juridiques pour traiter les infractions via le droit des marques et les procédures de règlement des litiges de noms de domaine. Cette pratique est généralement perçue comme non éthique et préjudiciable.
Détournement de domaine vs cybersquatting : la différence
Le détournement de domaine et le cybersquatting sont tous deux des formes d’abus de domaine. La plus grande différence réside dans la manière dont elles sont effectuées et leur objectif sous-jacent.
En résumé : dans le cas du détournement de domaine, un domaine existant est volé, tandis que dans le cas du cybersquatting, un nouveau nom de domaine est enregistré avec de mauvaises intentions.
Voler ou enregistrer précocement
Si votre nom de domaine est détourné, un pirate a pris le contrôle de votre nom de domaine. Il a, en quelque sorte, volé votre nom de domaine et en a pris le contrôle total.
Alors que dans le cas du cybersquatting, une personne enregistre délibérément un nom de domaine similaire à une marque ou un nom d’entreprise connu, sans en avoir le droit. L’intention est souvent de revendre le nom de domaine à un prix élevé au propriétaire légitime ou de rediriger le trafic vers leur propre site.
Nom de domaine détourné, que faire ?
- Contactez immédiatement votre registrar : demandez de l’aide pour récupérer le contrôle de votre nom de domaine.
Chez Combell, faites-le via notre support.
- Vérifiez vos comptes pour des failles de sécurité : assurez-vous que vos mots de passe et paramètres de sécurité sont à jour pour éviter d’autres dommages.
- Déposez une plainte via une procédure de litige : utilisez la UDRP (Uniform Domain-Name Dispute-Resolution Policy) ou, aux Pays-Bas, la procédure ADR de SIDN pour récupérer le domaine.
- Consultez un avocat : si nécessaire, engagez un avocat pour prendre des mesures juridiques basées sur le droit des marques ou une rupture de contrat.
- Sécurisez votre domaine pour l’avenir : envisagez des mesures de sécurité supplémentaires telles que la vérification en deux étapes ou un verrouillage de nom de domaine chez votre registrar.
Ne vous laissez pas piéger par le cybersquatting
- Enregistrez votre nom de domaine tôt : assurez-vous d’enregistrer le nom de domaine de votre marque ou entreprise dès que possible, y compris dans différentes variantes (.fr, .com, .net).
- Protégez votre marque : enregistrez votre nom de marque auprès des organismes officiels pour obtenir une protection juridique.
- Réclamez les domaines avec des erreurs courantes : enregistrez des variations de votre nom de domaine (comme des fautes d’orthographe ou d’autres extensions) pour éviter le typosquatting.
- Surveillez les nouveaux enregistrements de domaine : utilisez des outils pour vérifier si quelqu’un enregistre un nom de domaine similaire à votre marque.
- Activez la protection de nom de domaine : de nombreux registrars offrent des options de sécurité, telles que le verrouillage de domaine et la vérification en deux étapes, pour empêcher toute modification non autorisée de votre nom de domaine.
Prévenez le cybersquatting,